De quoi occuper vos enfants ! (de l’art, des idées créatives et de la relaxation)

Hier, je vous faisais une sélection d’histoires à lire, regarder ou écouter. Aujourd’hui, d’autres ressources !

 

De l’art ! 

 

De la relaxation :

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  • Sur l’appli Bayam, vous pouvez trouver des petits exercices de Yoga avec les illustrations d’Ilya Green (que l’on trouve dans Pomme d’Api). Mon fils a beaucoup aimé “l’arbre dans le vent”.

 

Des coloriages :

benjamin chaud coloriage

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Des activités diverses autour de la littérature jeunesse :

simon blake

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ponti

 

Et voilà ! Amusez-vous bien !

 

De quoi occuper vos enfants ! (musique et histoires)

Coucou !

J’ai réuni quelques ressources numériques gratuites pour enfants et ado qui peuvent peut être vous servir en ces temps de confinement. Il y a un peu de tout, mais cette sélection reste centrée autour de la littérature et de l’édition jeunesse. J’ai volontairement exclu tout ce qui est scolaire ou parascolaire. Et il n’y a pas d’appli de jeux, mais vous trouverez des sélections bien faites, entre autres celle des bibliothèques parisiennes ou celles de Souris Grise. J’ai essayé de classer ce que je propose par thème, et d’indiquer un âge approximatif à chaque fois.

Informations :

Vos enfants (à partir de 6-7 ans) veulent savoir ce qui se passe en ce moment ?

Vous Salut-L-infotrouverez un numéro gratuit du PtitLibé sur le coronavirus et le podcast d’actualité d’Astrapi “Salut l’info !” (pour les 7-12 ans) s’adapte et propose aux enfants un rendez-vous quotidien : “Tous à la maison !”.

 

De la musique pour les (tout-)petits :

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Vous pouvez écouter Radio Pomme d’Api (3-7 ans) qui propose toute la journée, des chansons, des comptines, des histoires et des poèmes, des chanteurs pour enfants, d’Anne Sylvestre à Pascal Parisot, mais aussi des chanteurs “pour adulte” que les enfants peuvent reprendre en coeur.

 

Vous connaissez peut être mon amour pour la production musicale des éditions Didier Jeunesse. On peut écouter gratuitement une grande partie de leur production. Je défends beaucoup le livre CD, le lien avec l’illustration, mais en ces temps de confinement, c’est vraiment chouette ! (et nous on l’utilise beaucoup en voyage aussi le reste du temps). Vous trouverez sur leur chaine Youtube des comptines traditionnelles, joliment illustrées par Cécile Hudrisier, entre autres, et des extraits de leur superbe collection sur les berceuses et comptines du monde. Et pour compléter ça, des jeux de doigts et les chansons de Natalie Tual (oui, celle de bulle et Bob, mais pas seulement, gros succès de “dans mon igloo” quand les mômes étaient plus petits).

De plus, une grande partie de leur production musicale est disponible sur Deezer et Spotify (je vous mets les liens Deezer parce que c’est le plus pratique pour moi mais je pense que ce n’est pas trop compliqué à retrouver). Mes chouchous ? Les berceuses et comptines du monde, celles d’Afrique, de Russie, les comptines créoles, les berceuses Jazz, etc.

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Des histoires à écouter ou à regarder :

Pour les petits :

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  • On trouve gratuitement une partie de la série la cabane à histoires sur l’appli Bayam (il faut installer l’application, soit sur ordi soit sur tablette, une partie de l’application est réservée aux abonnés des magazines Bayard mais tout ce que liste ici est accessible à tous)  : quatre enfants se réunissent pour jouer et pour se laisser aller au plaisir de la lecture. Ils lisent ensemble des albums jeunesse, et l’animation laisse toute la place à l’illustration des albums. Si je trouve parfois les interactions des enfants un peu surfaites, cette série met en avant de très beaux albums.
  • Les histoires de Pomme d’Api sont disponibles en podcast. Et pour les nostalgiques, vous trouverez 3 volumes d’anciennes histoires racontées par Henri Dès sur Deezer.
  • une histoire et Oli: un podcast de France inter proposant des contes pour les 5-7 ans qui durent environ 10 minutes.

 

Pour les plus grands :

zizanie

  • Astérix et Obélix, la zizanie, une adaptation avec sons, bruitages et musique de la
    célèbre BD qui dure environ une heure. On peut aussi trouver les adaptations de 4 aventures de Tintin par les comédiens de la comédie française.
  • Les Odyssées: France Inter invite les enfants de 7 à 12 ans à se plonger dans les aventures des grandes figures de l’histoire
  • Encore une fois, les livres CD Didier Jeunesse. A partir de 6 ans environ, vous trouverez des livres CD inspirés de ballets, d’opéra ou de musiciens, comme le lac des cygnes, gros succès chez nous, Casse Noisette ou un livre inspiré de la vie et de la musique d’Erik Satie raconté par François Morel. Ils durent en général environ 45 minutes à une heure. Enfin, les classiques de la littérature jeunesse ont inspiré la création de livres CD, que ce soit les malheurs de Sophie ou Alice & Merveille. Pas des lectures du texte original, mais des créations, une manière de revisiter l’oeuvre.
  • Plusieurs auteurs et autrices de littérature jeunesse ont décidé de proposer, pendant cette période de confinement, des lectures quotidiennes. C’est le cas de Cécile Roumiguière qui lit Le journal d’une crevette à propos de l’entrée au collège de l’héroïne, ou de Vincent Cuvellier qui lit les jours pairs (à partir de 5-6 ans).artemis
  • Le feuilleton d’Artemis lu par Murielle Szac est disponible gratuitement sur l’appli Bayam. Et je pense que c’est LE livre a écouter un peu chaque jour en famille. Pour les enfants à partir de 7 ans.

 

Des livres numériques à lire pour les ados :

  • Rageot offre un roman ado à lire tous les 2 jours à télécharger entre 14h et 15h : The Wicked deep, la malédiction des Swan Sisters de Shea Ernshaw le 23 mars, la singulière aventure de Pénélope Vermillon de Valija Zinck le 25 mars, Engrenages et Sortilèges d’Adrien Tomas le 27 mars, Fingus Malister : feux follets, mandragore et cadavre frais d’Ariel Holzl le 30 mars. Le lien est donné au fur et à mesure sur la page Facebook ou sur le compte twitter de la maison d’édition. Moi c’est celui-là qui me fait de l’oeil :wicked deep
  • Vincent Villeminot met en ligne un feuilleton avec mise à jour quotidienne (pour ados à partir de 13 ans). Le début est là, et les infos seront données sur sa page Facebook et celle de PKJ. Je ne l’ai pas encore lu, mais c’est un chouette auteur jeunesse, c’est un texte inédit, je pense que ça vaut le coup !

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Voilà pour les histoires sous toutes leurs formes. J’ai beaucoup d’autres ressources dans ma besace (activités créatives, coloriages, ballet filmé, etc), je reviens donc très vite avec une suite !

Salon de Montreuil 2017

C’est un rituel, chaque année ou presque, je fais un *petit* compte rendu de mon tour au salon de Montreuil.

Cette année, j’y suis allée 3 fois : vendredi avec des amies, dimanche en famille et lundi pour la journée professionnelle. Repérage de nouveautés, (plein de) dédicaces, achats de cadeaux de Noël, visite de l’expo, spectacle, et intervention dans une table ronde, ça a été très riche !

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A Montreuil, il y a les livres qu’on découvre, qu’on achète. Mais aussi nos chouchous, ceux qu’on a lu cent fois, et qu’on emporte précieusement parce qu’on a repéré que les auteurs étaient présents.

Pour moi cette année c’était Ni poupées ni super héros de Claire Cantais, à la ville brûle que j’ai chroniqué en détails sur fille d’album. Dédicacé pour les enfants, pour les accompagner encore un peu plus dans leur liberté, le magicien, en ce moment, me demande souvent “hein on a le droit de faire ça quand on est un garçon ?”…

 

Pour le magicien, c’était la tribu qui pue d’Elise Gravel et de Magali Le Huche aux éditions les fourmis rouges (qui fait décidément de chouettes bouquins, et je ne dis pas seulement ça parce qu’ils éditent Emmanuelle Houdart ^^). C’est LE coup de coeur du moment à la maison et il est très fier d’avoir désormais Fanette dans son livre !

La tribu qui pue, c’est donc l’histoire d’une joyeuse troupe d’enfants très heureux de vivre entre eux, à poil, dans la nature. Mais la directrice de l’orphelinat est bien décidée à laver, habiller et faire rentrer dans les cases… C’est drôle, fin, super ! Une très bonne idée de cadeau de Noël !

 

Vous connaissez sans doute notre passion familiale pour Bulle et Bob ! La puce a choisi Bulle et Bob se déguisent “parce que c’est mon préféré !”. Ilya Green lui a décidé une magnifique Bulle, mais alors qu’elle lui rendait le livre, la puce s’est écrié “je veux Bob aussi !”.

Rien pour l’amoureux, mais depuis qu’il a eu sa propre dédicace de Oh non, Georges ! de Chris Haughton l’année dernière, il est comblé !

J’adore les dédicaces avec les enfants. J’adore la spontanéité avec laquelle ils parlent aux auteur·e·s (quand j’ai moi-même du mal à être à l’aise et à dire autre chose que “j’adore ce que vous faites !”).

Et puis il y a eu les achats…

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Oui, je sais, c’est franchement indécent… Mais cette année il y a beaucoup de cadeaux !

 

Celui-ci, à la recherche de la carotte bleue, les métiers de Sébastien Telleschi, c’est une découverte du magicien, qui commence à s’intéresser beaucoup aux livres jeux. Il a eu un coup de coeur sur le stand de little urban (qui a vraiment un catalogue super chouette, j’essayerai d’en reparler un peu ! En attendant, allez faire un tour sur leur site, d’autant plus intéressant qu’ils proposent de nombreux ateliers et activités en lien avec leurs albums). C’est bourré de détails et la carotte bleue n’est vraiment pas facile à trouver, ça va l’occuper un moment !

 

Un grand jour de rien de Béatrice Alemagna (Albin Michel Jeunesse) pour le magicien, parce que j’aime de plus en plus cette auteure, et qu’on a eu l’occasion de découvrir des originaux de cet album à l’exposition du salon, qui ont beaucoup intéressé le magicien. Dans cet album, un petit garçon se trouve coincé dans une maison de campagne, et n’a qu’une envie, jouer à tuer des martiens sur sa console. Jusqu’à ce qu’il se laisse emporter par toutes les possibilités que lui offrent l’extérieur. Les planches sont simplement magnifiques !

 

On aurait dit d’André Marois et Gérard Dubois (Seuil jeunesse), dédicacé par l’auteur (mais l’illustrateur n’était pas là malheureusement). Si ces illustrations rétro ne sont généralement pas ma tasse de thé, elles conviennent plutôt bien à cet album, qui est surtout un éloge de l’imagination des enfants, qui se laissent complètement embarquer dans leur histoire (non sans faire *quelques* dégâts dans la maison). La chute me fait beaucoup rire !

 

Le nouveau nid des petits marsus de Benjamin Chaud (Little Urban) fait partie d’une nouvelle série qui reprend en album jeunesse le célèbre héros de BD. C’est ultra mignon, plein de détails dans l’illustration comme toujours chez Benjamin Chaud. C’est le grand chouchou des enfants pour le moment, aussi bien du grand (5 ans) que de la petite (2 ans 1/2), parmi tous les livres rapportés du salon.

Et visiblement, les coussins avec les illustrations de Benjamin Chaud sont bien confortables pour faire une petite pause au milieu de la course du salon !

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L’ours qui ne rentrait plus dans son slip est un livre CD de Emilie Chazerand et Félix Rousseau de chez Benjamin média. J’en cherchais pour le magicien pour le “temps calme” de l’après-midi (quand sa soeur fait la sieste). Nous ne l’avons pas encore écouté mais les extraits que j’ai entendu, ce que j’ai vu en le feuilletant et le nom d’Emilie Chazerand dont j’ai adoré le dernier roman pour ados (la fourmi rouge chez Sarbacane) me font penser que ça va être très bien.

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J’ai déjà parlé un peu de ce documentaire pour préados et ados sur les règles par Elise Thiébaut et Mirion Malle chez la ville brûle ici. Je ne l’ai pas encore lu entièrement, mais j’ai apprécié les passages que j’ai lu et la diversité des représentations. Et j’en profite pour frimer avec mon nouveau tote bag avec lequel je me promène fièrement depuis quelques jours !

J’ai l’impression qu’on a beaucoup parlé de ce loup en slip de Wilfrid Lupano et Mayana Itoïz (Dargaud), mais si vous l’avez raté, il est hilarant ! Tout le monde dans la forêt est terrorisé par le loup (et tout un business s’organise, entre pièges à vendre et brigade anti-loup), mais il fait beaucoup moins peur avec son slip à rayures… On a cru qu’on ne réussirait jamais, avec Elise, à trouver le livre sur le salon, Dargaud n’ayant pas de stand, donc la dédicace est une grande victoire, merci à Sophie !

Chaque année, c’est mon rituel, je vais sur le stand de Minédition pour que l’éditeur me raconte une histoire, il a un don pour ça ! Et cette année, j’ai craqué pour trop grand, trop petit ! de Catherine Leblanc et Eve Tharlet, pour la puce qui a décidé qu’elle était grande et plus pikinote ! J’avais beaucoup aimé dans la même série est-ce que tu m’aimeras encore ? (sur l’amour inconditionnel des parents) et là voilà ! (sur l’arrivée d’une petite soeur) et là encore beaucoup de tendresse se dégage du dessin, alors je passe même sur la mère en tablier dans la cuisine.

Des fois, on a de la chance : on va voir la grande conteuse Catherine Zarcate (que vous pouvez par exemple découvrir ici), et on tombe aussi sur l’illustratrice du recueil, Irène Bonacina, qui nous fait un magnifique dessin ! Mes enfants sont ans doute un peu petits pour ce recueil, mais il contient un de mes contes préférés, le loukoum à la pistache.

Ce qui est chouette, au salon, c’est quand on découvre des albums qu’on ne pensait pas prendre, des illustratrices qu’on ne connaissait pas, en l’occurrence simplement parce qu’elle était à côté de Magali Le Huche en dédicace. Dans cet album, la retraite de Nénette (à l’école des loisirs), Claire Lebourg où elle invente une retraite libre à Nénette, orang-outang de la ménagerie du jardin des plantes qui y vit depuis 1972. La puce a été très marquée par sa visite à la ménagerie et a donc réclamé que ce livre soit pour elle, même s’il s’adresse à des plus grands.

Encore une découverte, cette fois grace au magicien qui s’est précipité sur ce livre-objet, le bout du bout de François David et Henri Galeron chez Motus (maison d’édition qui fait de la poésie et que je ne connaissais pas !). Un livre surréaliste, qui se déplie peu à peu, j’aime son côté un peu perché !

 

Et ensuite… les cadeaux !

Je n’ai malheureusement pas pu faire dédicacer Bergères Guerrières, de Jonathan Garnier et Amélie Fléchais, par manque de temps (j’avoue que j’ai aussi du mal avec les méthode de Glénat puisqu’il faut acheter un album sur le stand pour avoir un ticket dédicace, ce que je trouve très nul). Je n’ai pas encore lu cette BD d’aventure en entier, mais j’ai beaucoup apprécié ce que j’en ai lu et ça a été un gros succès chez Sophie et ses filles. Je suis donc sûre que c’est un super cadeau pour ma cousine de 8 ans !
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Pour les neveux de Paul, presque 3 ans et 5 ans, loup gris et la mouche de Gilles Bizouerne (Didier Jeunesse). J’aime beaucoup cette série “loup gris” et je trouve que celui-ci est le meilleur. Loup gris avale une mouche. Malheur, il se met à bzzzzozoter ! Quand il croise une araignée, il se dit qu’il va l’avaler, et qu’elle mangera la mouche dans son ventre, et que son souci sera réglé. Mais ça ne va pas aussi bien se passer… C’est un régal à lire à haute voix, et un de mes derniers gros succès à l’heure du conte à la bibliothèque : enfants comme parents étaient écroulés de rire !

Pour mon neveu de 6 mois, un de mes chouchous, un des livres qu’on a lu en boucle avec nos enfants bébés : bon voyage bébé ! de Béatrice Alemagna (Helium). Je l’aime tellement que j’ai eu du mal à ne pas mettre toutes les pages ! Le coucher décrit comme un départ en voyage, avec une grande délicatesse et le talent de Béatrice Alemagna. Et en plus, on évite les stéréotypes !

Autre chouchou, autre cadeau dédicacé pour mon neveu, les mains de papa d’Emile Jadoul (pastel), mon préféré de cet auteur ! J’en avais parlé ici.

Vous connaissez mon amour pour Ilya Green. C’est un incontournable de nos cadeaux de naissance. Pour le petit dernier de la famille, nous avons donc craqué pour son dernier album chez Didier Jeunesse, les petits amis de la nuit, un joli défilé de doudous qui accompagnent le coucher d’un tout-petit. Le jeu de mat et brillant est discret mais réussi.

Et encore du Ilya Green, en livre CD cette fois, pour un grand bébé d’un an ! Elle illustre les chansons de Ceilin Poggi et Thierry Eliez, accompagnés non pas des traductions des chansons mais de poèmes de Murielle Szac. On n’y trouve pas seulement du jazz puisque les reprises vont de Barbara Streisand à Stevie Wonder en passant par les Beatles. L’amoureux les a vu en concert avec les enfants à la librairie du quartier et a aussi craqué pour nos enfants qui l’écoutent chaque soir au coucher depuis. Personnellement, j’aime particulièrement sa reprise de isn’t she lovely.

Enfin, ma belle-soeur m’a demandé un roman à Noël. Et vous savez que j’aime beaucoup faire lire des romans ados aux adultes, j’ai donc fait dédicacer pour elle un de mes gros coups de coeur de l’année, là où tombent les anges de Charlotte Bousquet (chez Gulfstream), donc j’ai parlé longuement ici.

 

Mais le salon du livre, ce ne sont pas que des achats ! Et j’ai la chance d’avoir un fils aussi motivé que moi pour en profiter ! Alors on est allés voir la lecture chantée par Pascal Parisot de son dernier livre disque, Superchat, les souffrances du gros Werther, illustré par Roland Garrigue, chez Didier Jeunesse. Werther le ver de terre est en train de se dessécher sur une terrasse, en plein soleil…Heureusement que superchat va venir à la rescousse ! C’est décalé et drôle. Un bon livre CD à offrir là encore !

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Et puis vous aurez compris depuis le début de l’article que je suis fan d’Ilya Green, mais j’ai une tendresse particulière pour Bou et les 3 zours d’Elsa Valentin (à l’atelier du poisson soluble), un livre d’une inventivité incroyable. Alors pouvoir l’écouter lue par l’auteure à l’occasion de sa sortie en livre CD aux éditions trois petits points, c’était vraiment chouette ! et ça a été l’occasion d’écouter aussi un futur album à paraître en mars, Zette et Zotte à l’usine, affaire à suivre.

Et puis au salon de Montreuil, il y a une expo, cette année sur la représentation des enfants. L’occasion de retrouver certain·e·s illustrateur·trice·s que j’adore : Béatrice Alemagna (photos 1 et 2), Benjamin Chaud (photo 3), mais aussi d’en découvrir d’autres. Cette année, Annabelle Buxton (photo 4 et 5) et Audrey Celleja, dont j’avais déjà vu passer des albums, mais sans y prêter assez attention (photo 6 et 7) J’aurais aimer vous en montrer plus, mais les originaux sont, bien évidemment, sous verre, et c’est quasiment impossible de prendre une photo potable.

Bon, je vais arrêter mon article fleuve ici, mais vous n’en avez pas fini avec le salon ! Déjà parce que j’ai eu la chance d’intervenir lors d’une table ronde sur la diversité (ou plutôt le manque de diversité) dans la littérature jeunesse avec Diariatou Kebe de l’association Divéka/Diversité & kids, Penda Diouf, responsable d’une bibliothèque à Saint-Denis et Sophie Agié de légothèque, et que j’en parlerai en détails sur fille d’album et puis j’ai aussi repéré plein de nouveaux titres, en particulier sur la diversité. Si je ne ferai pas un article de blog (ça me prend trop de temps), j’essayerai d’ajouter un lien vers le fil twitter.

Mini chroniques de romans pour ados

Après la naissance de la puce, j’ai quasiment complètement arrêté de lire. Depuis 6 mois, je retrouve peu à peu le temps et l’énergie de lire des romans ados (les livres adulte, pas encore…). Mais pas celui d’en parler en détail ici. Alors je vous propose de vous dire juste quelques mots des romans que j’ai lu et dont j’ai envie de vous parler. Est-ce que ça vous plait, comme format ?

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Moi et les Aquaboys de Nat Luurtsema (Gallimard jeunesse, 2016)

Lou et sa meilleure amie, Hannah, ne vivent que pour la natation. Mais Lou rate une course décisive, alors qu’Hannah est sélectionnée pour intégrer un centre d’entrainement. Lou doit donc renoncer à son rêve et retourner seule au lycée où elle ne connait personne. Trop grande, gauche, elle au du mal à se faire de nouveaux amis. Jusqu’au jour où trois garçons du lycée (beaux et populaires, forcément) la recrutent pour les entrainer à faire une chorégraphie dans l’eau pour être sélectionnés à “incroyables talents” !

Une héroïne (et narratrice) maladroite, mais lucide et drôle. Des péripéties loufoques (se tromper d’enterrement, faire de la natation synchronisée dans un aquarium public, des castings compliqués). Un ton décalé et beaucoup d’humour. Il y a bien quelques retournements de situation un peu faciles ou prévisibles mais c’est un vrai plaisir de lecture. Mon préféré de cette mini sélection.

 

sauveur-filsSauveur & fils, saison 1 de Marie-Aude Murail (Ecole des loisirs, 2016)

J’adore Marie-Aude Murail. Vraiment. Oh, boy ! est un des meilleurs livres que j’ai lu, il réussit à me faire rire ET pleurer à chaque lecture. Miss Charity est un bijou.Alors j’attendais beaucoup de ce dernier roman. Et j’ai été déçue. J’aurais sans doute été moins dure si je n’avais jamais entendu parler de l’auteur.

Sauveur & fils, donc, c’est l’histoire de Sauveur Saint-Yves, psychologue, de ses patients adolescents et de sa vie privée (il élève seul son fils de 9 ans, Lazare).

On retrouve dans ce roman l’humour de Marie-Aude Murail, y compris quand les situations sont dures, ce que j’avais tant aimé dans Oh, boy !. On est pris par les histoires des patients. Certains passages m’ont vraiment régalée. J’ai aimé la relation entre le fils, Lazare, et son meilleur ami.

Et j’ai apprécié aussi que le héros soit noir et que le sujet du racisme soit abordé frontalement (est-ce que c’est toujours bien fait ? N’étant pas directement concernée, difficile de le dire).

Mais (parce qu’il y a un mais) j’ai trouvé que Marie-Aude Murail n’avait pas vraiment construit un roman, elle avait trouvé un prétexte pour aborder différents sujets qui l’intéressaient. L’intrigue tient en deux lignes, la résolution en est plutôt bidon et le fils qui écoute aux portes fait vraiment “mais si regardez y’a un lien au milieu de ce que je raconte”. Et même si individuellement, le vécu des patients en consultation est prenant, j’ai eu l’impression du “catalogue des sujets difficiles de l’adolescence et des sujets à la mode dans la littérature jeunesse engagée” : scarification, pédophilie, problème familiaux, familles compliquées, homosexualité des parents, transidentité… Trop d’accumulation.

Si vous voulez lire un article plus enthousiaste sur ce livre, allez par là.

Et sinon, je ne ferai qu’un commentaire sur la couverture : allez lire cet article.

 

Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous et Ne retournez jamais chez une fille du passé de Nathalie Stragier (Syros, 2016)

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Andrea est intriguée par un groupe de filles près de son lycée. Quand elle en rencontre une, elle découvre qu’elle vient du futur, qu’elle était en voyage scolaire au Moyen-Age (notre époque, donc) et qu’elle a raté le trajet de retour ! Et ce qu’on découvre du futur est plutôt inquiétant sur notre époque…

Ces deux romans ont beau être des pavés, ce sont des page turner efficaces. Le dosage entre humour et action est bien dosé. Les personnages sont attachants : Andrea, mais aussi ses frères, son père… Le regard décalé de Pénélope sur notre époque est drôle, et nous pousse à la réflexion, même si elle reste légère et parfois un peu facile. Une partie importante de cette réflexion concerne les relations hommes/femmes, et ma collègue m’a donné ce livre en disant “le côté féministe va te plaire”, j’ai effectivement parfois souri mais j’ai trouvé que ça n’allait pas très loin… Mais ça s’intègre pas mal dans l’histoire, et servira peut être de départ de réflexion.

Le troisième tome, ne dites jamais jamais, arrive en avril.

Un article enthousiaste ici.

Et vous, vos dernières lectures ?

 

 

Devenir bibliothécaire

Vous avez un chignon, des lunettes et un chat et vous adorez dire chuuuuut ? Ou alors vous avez lu mon article précédent et vous voulez quand même être bibliothécaires ? Ou alors vous êtes juste curieux ? Aujourd’hui je vais vous parler conditions de travail, recrutement, etc.

Au quotidien, comment on travaille ?

  • Déjà, dans la plupart des cas, on travaille du mardi au samedi, parfois le dimanche, parfois tard en soirée.
  • On passe beaucoup de temps sur l’ordinateur, sur des listes de commandes, sur des tableaux Excel… Clairement notre quotidien ressemble plus à ça :

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qu’à ça :

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  • On travaille en équipe, la plupart du temps dans des bureaux communs (à part pour les postes de direction). Nous, à 3, on a un bureau pas fermé de 2 m2 et seulement 2 ordis, mais on est plutôt mal lotis.
  • En jeunesse, les rangements sont prévus pour les enfants. On porte des piles de livres, on se met accroupi pour les ranger, etc. Ca peut sembler anodin mais des collègues en fin de carrière ont du mal. Et quand j’étais enceinte je ne pouvais plus ranger certaines parties de la section.
  • On est polyvalents, on fait souvent des tâches très variées au cours d’une même journée. Et je trouve ça chouette (c’est souvent plus valable dans les petits établissements que dans les gros où les tâches sont parfois plus cloisonnées).
  • On est fonctionnaire. Avec ses gros avantages (sécurité de l’emploi, des congés souvent conséquents) et ses inconvénients (les collègues nuls ont aussi la sécurité de l’emploi, la nécessité de repasser des concours pour évoluer, sauf exceptions, la difficulté à faire bouger les choses, parfois, les petites aberrations de l’administration et de la politique municipale, etc).
  • On doit s’adapter. il y a beaucoup de nouveautés, souvent liés à l’informatique. On a souvent une image assez figée du métier, mais j’espère avoir réussi à vous montrer que ce n’est pas le cas. A titre d’exemple, je ne travaille que depuis 5 ans, mais depuis ont été mis en place à la bibliothèque le prêt de liseuses, le prêt de livres numériques, des ipads avec des applications pour enfants, une page Facebook, et je suis dans une bibliothèque plutot “traditionnelle”. Certains collègues s’occupent de jeux vidéos, de logiciels assez poussés… Outils qu’il faut donc connaître, maitriser dans une certaine mesure, etc. Dans certaines bibliothèques, il y a des automates pour le prêt et le retour des documents. Se lancer maintenant dans une carrière dans les bibliothèques en étant complètement rétif au numérique et à l’informatique me semble un peu compliqué. Des réflexions ont lieu pour faire de la bibliothèque un lieu de plus en plus convivial, moins guindé qu’on ne l’imagine souvent (la notion de troisième lieu était très à la mode quand je préparais les concours).
  • Le métier est souvent moins “pépère” qu’on l’imagine. Après, tout dépend comment on s’investit, mais personnellement j’ai souvent l’impression de courir au boulot !

 

On me demande souvent quels sont les intérêts / inconvénients du métier ?

Là je vais parler de mon point de vue, c’est propre à chacun.

Déjà, j’aime la littérature jeunesse, comme vous pouvez vous en douter. Alors j’adore acheter des livres jeunesse, j’ai toujours un peu l’impression que c’est Noël quand on grosse commande arrive, j’aime en lire, en parler, en conseiller. Mais du coup, je fais une bonne partie de cet aspect du travail en dehors de mes heures : je regarde les nouveautés quand je vais en librairie, je suis des blogs de littérature jeunesse de chez moi, je lis des romans ado pendant mes vacances… Je le fais parce que j’aime, mais en même temps je ne vois pas comment je pourrais faire mon boulot correctement sans ça.

Le boulot en jeunesse est un peu particulier dans l’importance des accueils de groupe mais c’est quelque chose qui moi me plait beaucoup (mais j’ai des collègues qui détestent et qui refusent d’en faire).

C’est un métier de service public, ce qui est à la fois un intérêt majeur (on est en relation avec les gens, et puis pour moi la notion de service public est importante) et parfois un inconvénient : il faut gérer les conflits avec les usagers (et les remarques condescendantes genre “vous êtes payés avec MES impôts” ou “j’ai un vrai travail MOI”) ou entre eux. Actuellement, je passe une bonne partie de mes journées de travail à faire la police et à rappeler le règlement de la bibliothèque à des groupes d’ados. Et alors qu’on imagine une bibliothèque comme un endroit silencieux, moi qui est un bureau ouvert sur l’espace jeunesse, je travaille dans un brouhaha quasi constant.

J’aime la possibilité de monter des projets différents, de pouvoir créer ou développer des fonds, travailler en partenariat avec d’autres professions (enseignants). J’ai la chance d’avoir beaucoup de libertés à ce niveau là. Même si, soyons francs, il faut composer avec une équipe et des budgets limités, et qui sont souvent en baisse ces dernières années. Les municipalités qui investissent vraiment dans la culture ne courent pas les rues…

Petit avantage : on a accès au quotidien à des collections super, on peut emprunter pleins de trucs,réserver les livres avant qu’ils soient mis en rayon, les intercepter au retour…

giphyMes sacs sont souvent un peu lourds quand je rentre du boulot…

Comment devient-on bibliothécaire ?

Là encore, je parlerai des bibliothèques municipales. Les bibliothécaires, quand ils sont titulaires, sont agents de la fonction publique territoriale, c’est-à-dire qu’ils ne dépendent pas de l’état mais le plus souvent d’une ville, parfois d’un département.

Pour cela, il faut passer des concours : celui de l’état pour travailler en bibliothèque universitaire, celui de territorial pour travailler en bibliothèque municipale et un concours spécifique pour travailler dans les bibliothèques de la ville de Paris. Il faut au moins une licence pour obtenir un concours de catégorie A, le bac ou un IUT métiers du livre pour un concours de catégorie B, le brevet ou un BEP ou un CAP pour les concours de catégorie C (sachant qu’en réalité, ceux qui obtiennent les concours ont souvent fait + d’études). Après un concours de catégorie A, il y a une formation à l’ENSSIB (école nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques), les élèves étant rémunérés. Pour en savoir plus sur les différents concours, je vous laisse regarder cette brochure très bien faite.

En bibliothèque municipale, ce qu’il faut savoir c’est que seul le concours de la ville de Paris garantit un poste dans l’année qui suit le concours. Le concours de territorial permet seulement d’être inscrit sur une liste d’aptitude, il faut ensuite chercher un poste. Et si on ne trouve pas de poste en une période donnée, le bénéfice du concours est perdu.

On peut aussi travailler en bibliothèque sans concours, en étant contractuel ou vacataire. Les contrats sont alors plus précaires. Et on trouve en bibliothèque toutes sortes de contrats plus ou moins précaires ou de stages : contrats aidés, services civiques, stages… Pour les obtenir, il faut soit envoyer des candidatures spontanées soit répondre à des offres d’emploi. Biblioemplois recense les offres d’emploi contractuel, le site de l’ENSSIB propose tout type d’offres d’emploi, contractuel ou titulaire.

Les études

Il existe des formations spécialisées : DUT métier du livre, licence pro, master pro… Avec une licence, il est possible de faire le DUT métier du livre en un an au lieu de deux. C’est ce que j’ai fait, après un master de lettres classiques, et ça m’a permis d’avoir les concours de catégorie B dans la foulée. L’Association des Bibliothécaires de France propose une formation en un an. Mais ces études spécialisées, même si elles aident beaucoup, ne sont pas forcément indispensables.

On imagine souvent qu’il faut avoir fait des études littéraires pour travailler en bibliothèque, et c’est vrai que la majorité des bibliothécaire sont issus de filières littéraire ou d’histoire. Mais des profils différents sont appréciés, puisque les fonds sont variés. J’ai des collègues qui ont fait arts du spectacle ou même école de commerce. Certains se sont reconvertis (de l’éducation nationale, ou d’une banque privée…). Donc ne pas se penser exclu si on a fait autre chose que des lettres !

Voilà, je crois que j’ai fait à peu près le tour, n’hésitez pas en commentaire si vous avez des questions plus précises, j’essayerai d’y répondre au mieux ! A Paris, sachez aussi qu’il y a un centre de documentation sur les métiers du livre dans la bibliothèque Buffon et qu’ils ont un fil twitter.

Bulle et Bob se déguisent

Chez nous, les Bulle et Bob sont une référence familiale. Nous les avons tous, connaissons toutes les chansons par coeur… Alors quand j’ai appris qu’un nouvel opus allait sortir, on l’attendait avec impatience, et on est allés l’acheter le jour même de sa sortie !

bulle et bob se déguisent

Bulle et Bob vont en vacances chez leur mamie Miette. Oui, celle chez qui ils ont préparé des gâteaux dans Bulle et Bob dans la cuisine. D’ailleurs, son chat est toujours là. A peine arrivés, ils se précipitent dans LEUR espace, le grenier, où ils vont construire une cabane, et surtout piocher dans une grande malle pour pouvoir se déguiser.

Première réflexion à la lecture : tiens, Bulle et Bob ont un peu grandi. Je trouve les illustrations un peu moins réussi que dans les volumes précédents, même si j’y retrouve avec joie les jeux sur les motifs.

Mais les chansons sont toujours aussi entrainantes. On les retient toujours en deux écoutes, mais sans se lasser.

Et on retrouve la même complicité, la belle relation de fratrie, les jeux entre enfants, la présence des adultes restant très discrète. Et c’est ça qui me plait, je crois, dans cette série : les petits jeux du quotidien qui pourtant émerveillent les enfants.

Et puis mon côté Fille d’Album a plutôt apprécié les déguisements des enfants. Si au départ Bob se déguise en superman pendant que sa sœur se précipite sur une robe, elle s’empare rapidement d’une épée et d’un cache-œil et devient une fée-pirate, et les vêtements, déguisements se mêlent pour créer pour chacun un costume qui n’appartient qu’à eux, au-delà des stéréotypes.

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Au milieu de l’album et de sa gaité, cependant, un moment plus mélancolique.

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Le magicien m’a demandé pourquoi le papi de Bob était parti. Alors j’ai dit qu’il était mort. Parce que chez nous, pas de métaphore sur ces sujets-là. Il a fait le lien avec son papi à lui, qui est mort aussi. A vu Bob triste. S’est senti triste. Et il a eu les larmes aux yeux parce que son papi était mort, et que mon mini frère n’avait plus de papa. Alors je lui ai dit que moi aussi j’étais triste. Que mon papa me manquait. Et qu’on avait le droit d’être triste, bien sûr, mais qu’on pouvait aussi penser aux bons moments qu’on avait passé avec lui, et être contents. Et on a sorti l’album photo que m’a fait ma grand-mère, celui où à la fin, le magicien, tout-petit, chahute avec son grand-père.

Chacun mettra ce qu’il veut dans ce passage de l’histoire. Pour beaucoup d’enfants, sans doute, elle n’aura pas de résonnance particulière. Je ne sais pas pourquoi le magicien y a été aussi sensible. Ca a été un moment difficile, pour moi, de voir mon fils bouleversé, mais ça a été une occasion d’exprimer ses émotions aussi, et de partager quelque chose ensemble.

Mais si cette page a pris une dimension particulière pour nous, elle ne représente qu’une parenthèse dans l’album, entre la construction d’une cabane, un gouter et des nounous en chocolat ! Il est tout aussi réussi que les autres livres de la série (à part un petit bémol pour moi sur les dessins), nous a plu dès la première écoute et va très vite devenir un de nos “classiques”, je pense !

La folie des grandeurs

Quand je vais au salon du livre jeunesse de Montreuil, je fais toujours un tour sur le stand de Minedition parce que j’adore écouter l’éditeur me raconter des histoires, il est juste absolument passionnant. Et je découvre toujours des pépites.

Cette année, mon coup de coeur c’est la folie des grandeurs de Kathrin Schärer. Coup de coeur dès la couverture, et l’intérieur ne m’a pas déçue !

folie des grandeurs

Léa est une petite souris qui aime les choses immenses : “les peluches plus grandes qu’elles, les affiches aussi immenses que le mur lui-même, les glaces tellement grandes qu’elles montent presque jusqu’au ciel…”

Alors quand elle découvre dans un livre que pour faire grandir les plantes, il suffit de les planter et de les arroser, elle se dit qu’elle tient un truc ! Il suffit de planter et d’arroser toutes ses affaires…

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(et si je vous dit que Léa a toujours rêvé d’avoir un GRAND frère…).

Une héroïne très attachante, un univers et des idées décalées (mais en même temps, je trouve qu’on y retrouve bien les idées folles que peuvent parfois avoir les enfants et auxquelles ils croient de toute leur force).

Une grande tendresse dans l’illustration.

Et puis, et ça plait à mon côté féministe, une petite fille déterminée, qui ne se décourage pas quand elle constate l’échec de son idée, mais rebondit sur autre chose, et n’hésite pas à s’emparer d’une scie, de clous et d’un marteau pour concrétiser son rêve !

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Le magicien a eu aussi un gros coup de coeur pour cette histoire (il faut dire qu’il adore les glaces géantes), et en particulier pour la dernière page, qui se déplie en ‘très grand’, comme Léa aime. Au point, souvent, de dormir avec le livre ouvert à côté de lui dans son lit. Avec la page dépliée, le livre est presque aussi grand que lui !

 

Martinique

Mi-mars, un soir, ma mère m’appelle. Elle nous propose des vacances en famille pour mes 30 ans : et si nous partions tous ensemble 10 jours… en Martinique ?

Autant vous dire qu’on n’a pas hésité sur la réponse !

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Et quand on dit “en famille”, ce n’était pas à moitié puisque nous sommes partis à 11 : l’amoureux et les enfants, bien sûr, et puis ma mère, mon beau-père, mes deux frères, mes deux belles soeurs et une cousine !

Du coup c’était déplacement en convoi (3 voitures de loc’), grande tablée, pas de resto mais pique-nique et salade dans la glacière, bébé qui passe de bras en bras (et qui adore ça), sieste des enfants sautée un peu trop souvent…

On a eu un rythme beaucoup moins intensif que nous en avions l’habitude quand on voyageait en amoureux. On a surtout visité… les plages ! On était rentrés à 18h tous les jours (de toute façon, il fait nuit noire avant 19h), on a passé des aprèm “sieste” à la maison… Mais l’avantage du décalage horaire, c’est qu’on était levés à l’aube, et souvent partis à 8h !

Et on a pu constater encore une fois que les vacances font grandir les enfants. Le magicien, un peu trouillard les premiers jours, s’est peu à peu enhardi dans l’eau. Et la puce s’est métamorphosée. Elle qui commençait à peine à tenir debout se déplace désormais sans souci le long des meubles et a mis en place la technique du “petit gorille” (à quatre pattes mais sur les pieds jambes tendues et pas sur les genoux). Elle a A-DO-RE la plage, le sable, l’eau. Elle a décidé qu’elle était prête pour le sevrage (un peu plus tôt que ce que j’avais prévu, mais finalement ça me va bien !). Et depuis qu’on est rentré, elle dort la nuit ! (je touche du bois pour que ça continue).

La toute dernière tétée de la puce, sur la plage ! Et une piscine creusée dans le sable.

Moi ces vacances m’ont fait un bien fou. Profiter du soleil, bronzer, avoir bonne mine pour une fois. Pouvoir passer un peu le relai. Profiter de ma maman, de mes frères… Ca faisait longtemps qu’on n’était pas restés ensemble longtemps comme ça !

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J’ai adoré la Martinique. Mais j’ai conscience d’être restée un peu “en surface” : quand on voyage en groupe comme ça, difficile de vraiment rencontrer des gens, par exemple. On ne se sent pas sur une “île à touristes” (il n’y a pas que des blancs sur la plage, par exemple). Comme à la Réunion où j’ai eu la chance d’aller il y a quelques années, j’ai adoré le mélange de dépaysement total et de repères habituels (les administrations françaises, les produits qu’on trouve au supermarché, etc). J’ai trouvé les paysages magnifiques. C’est une île très construite (qui ne donne pas l’effet “on est seuls au monde” qu’on peut vivre au Seychelles par exemple) mais je crois que je préfère ça finalement. Les jardins, les fleurs sont magnifiques. Je suis tombée amoureuse des bougainvilliers.

Je vous montre ?

L’anniversaire de Monsieur Guillaume

J’ai toute une série de livres dont j’ai très envie de vous parler, dommage que les journées ne fassent que 24h ! Aujourd’hui, je vous parle d’un chouchou du magicien : l’anniversaire de Monsieur Guillaume d’Anais Vaugelade (l’école des loisirs, 1994).

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Je lui ai offert sur les conseils de ma mère qui trouvait ça drôle d’offrir au magicien qui ne mange rien un livre où il ne parlent que de bouffe.

Ce jour là, comme le titre l’indique, c’est l’anniversaire de Monsieur Guillaume, qui décide donc d’aller déjeuner au restaurant “d’un joli pâté, car c’est mon anniversaire et c’est mon plat préféré”.

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Sur le chemin, il va croiser différents animaux qui ont tous une idée bien précise de leur plat idéal : de la croute de gruyère, du pudding de blé, toutes sortes de pommes de terre… Il vont cheminer dans la neige, croiser un loup affamé… Et finalement, arriver au restaurant… mais que vont-ils y trouver ? Je laisse un peu de suspens, mais “ça tombe bien, tout le monde adore ça !”

On est ici dans le “conte de randonnée” dans son exemple le plus typique, puisqu’on est effectivement le long d’un chemin, où on rencontre différents personnages qui font grossir à chaque page la petite troupe. Petit à petit, la liste des plats qu’on espère trouver au restaurant s’allonge aussi…

Le magicien se régale à énumérer les différents plats et a parfaitement retenu ce qu’aime chacun.

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Des illustrations aux couleurs douces, une ambiance hivernale, un dessin avec un air un peu rétro (les vêtements, la montre à gousset).

Un album en apparence classique, donc. Et pourtant, quand on y regarde de plus près… Que fait ce gros rat qui fume dans la maison de Monsieur Guillaume ? Le loup peut-il vraiment être plus haut que les arbres ? J’aime cette étrangeté qui s’introduit dans l’album sans forcément qu’on s’en rende compte à la première lecture.

J’aime aussi le jeu sur les cadrages : vignettes pour l’habillement de monsieur Guillaume, plans pleine plage et lors de l’arrivée du loup, le cadrage n’est plus suffisant ! Et j’adore cette image où les animaux effrayés sont appuyés… sur le cadre !

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Enfin, et ce genre de détail me fait plaisir et j’en parle donc sur Fille d’Album, Monsieur Guillaume porte une écharpe tricotée par… son papa !

En un mot, un très chouette album, que j’ai offert au magicien quand il avait 2 ans 1/2, et qu’il aime toujours autant un an plus tard. Il y fait souvent référence. Hier, nous sommes nous aussi allés au restaurant, et il m’a demandé si la dame qui s’occupait du service s’appelait “Jeanne des Cuisines”, comme dans cet album !

La maternité des Lilas vivra !

La maternité des Lilas est menacée de fermeture. J’explique pourquoi, et aussi pourquoi il faut se battre, sur les vendredis intellos.

Edit d’octobre 2015 : les menaces sur la maternité des Lilas ont duré longtemps. Lors de ma 2e grossesse, son sort était encore incertain. Aujourd’hui, la maternité semble sauvée, mais au détriment de son indépendance, puisqu’un groupe de cliniques privées y aura des parts. Qu’en sera-t-il de son engagement ?