Bulle et Bob se déguisent

Chez nous, les Bulle et Bob sont une référence familiale. Nous les avons tous, connaissons toutes les chansons par coeur… Alors quand j’ai appris qu’un nouvel opus allait sortir, on l’attendait avec impatience, et on est allés l’acheter le jour même de sa sortie !

bulle et bob se déguisent

Bulle et Bob vont en vacances chez leur mamie Miette. Oui, celle chez qui ils ont préparé des gâteaux dans Bulle et Bob dans la cuisine. D’ailleurs, son chat est toujours là. A peine arrivés, ils se précipitent dans LEUR espace, le grenier, où ils vont construire une cabane, et surtout piocher dans une grande malle pour pouvoir se déguiser.

Première réflexion à la lecture : tiens, Bulle et Bob ont un peu grandi. Je trouve les illustrations un peu moins réussi que dans les volumes précédents, même si j’y retrouve avec joie les jeux sur les motifs.

Mais les chansons sont toujours aussi entrainantes. On les retient toujours en deux écoutes, mais sans se lasser.

Et on retrouve la même complicité, la belle relation de fratrie, les jeux entre enfants, la présence des adultes restant très discrète. Et c’est ça qui me plait, je crois, dans cette série : les petits jeux du quotidien qui pourtant émerveillent les enfants.

Et puis mon côté Fille d’Album a plutôt apprécié les déguisements des enfants. Si au départ Bob se déguise en superman pendant que sa sœur se précipite sur une robe, elle s’empare rapidement d’une épée et d’un cache-œil et devient une fée-pirate, et les vêtements, déguisements se mêlent pour créer pour chacun un costume qui n’appartient qu’à eux, au-delà des stéréotypes.

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Au milieu de l’album et de sa gaité, cependant, un moment plus mélancolique.

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Le magicien m’a demandé pourquoi le papi de Bob était parti. Alors j’ai dit qu’il était mort. Parce que chez nous, pas de métaphore sur ces sujets-là. Il a fait le lien avec son papi à lui, qui est mort aussi. A vu Bob triste. S’est senti triste. Et il a eu les larmes aux yeux parce que son papi était mort, et que mon mini frère n’avait plus de papa. Alors je lui ai dit que moi aussi j’étais triste. Que mon papa me manquait. Et qu’on avait le droit d’être triste, bien sûr, mais qu’on pouvait aussi penser aux bons moments qu’on avait passé avec lui, et être contents. Et on a sorti l’album photo que m’a fait ma grand-mère, celui où à la fin, le magicien, tout-petit, chahute avec son grand-père.

Chacun mettra ce qu’il veut dans ce passage de l’histoire. Pour beaucoup d’enfants, sans doute, elle n’aura pas de résonnance particulière. Je ne sais pas pourquoi le magicien y a été aussi sensible. Ca a été un moment difficile, pour moi, de voir mon fils bouleversé, mais ça a été une occasion d’exprimer ses émotions aussi, et de partager quelque chose ensemble.

Mais si cette page a pris une dimension particulière pour nous, elle ne représente qu’une parenthèse dans l’album, entre la construction d’une cabane, un gouter et des nounous en chocolat ! Il est tout aussi réussi que les autres livres de la série (à part un petit bémol pour moi sur les dessins), nous a plu dès la première écoute et va très vite devenir un de nos “classiques”, je pense !