Ca faisait très longtemps que je ne vous avais pas parlé d’exposition ici ! Il ait dire que j’en fais tout simplement beaucoup moins. Mais je ne pouvais pas rater une expo de Chagall, peintre que j’adore ! Alors hier, nous sommes allés à l’exposition “le triomphe de la musique” à la philharmonie. C’est ma cinquième expo de ce peintre (j’ai parlé de la précédente, faite quand le magicien était bébé, ici).
Nous avons décidé d’y aller en famille, et avec le parrain de la puce. Et le magicien a beaucoup aimé. Il faut dire qu’il travaille sur les instruments de musique depuis la rentrée avec sa classe, donc il a adoré en chercher sur les tableaux. Les couleurs l’ont également ravi. Je ne peux qu’encourager à emmener des petits au musée. A chaque fois que j’y suis allée avec le magicien, j’ai été stupéfaite des observations et des réflexions qu’il a pu faire.
Le fait d’être trois adultes nous a permis aussi de profiter vraiment de l’exposition, même si je suis passée assez vite dans certaines salles et que je n’ai pas lu les explications avec autant d’attention que d’habitude !
Une petite visite virtuelle ? La visite commence par le plafond de l’opéra Garnier dans les années 60 et se poursuit, inversant l’ordre chronologique, jusqu’aux années 1910.
La salle consacrée au plafond de l’opéra est magnifique. Le plafond a été numérisé en très haute définition et un film ne présente les détails du plafond, accompagnés de la musique qui les a inspiré. Vous pouvez en découvrir des extraits ici (avec de la pub pour google qui a fait la numérisation, mais c’est très beau quand même !). Et c’est un enchantement.
Plafond opéra : Photo (C) Collection Raphaël Gaillarde, Dist. RMN-Grand Palais / Raphaël Gaillarde
On y trouve aussi les esquisses préparatoires, et des photos de Chagall en train de peindre le plafond. C’est presque drôle de voir le peintre installé sur une chaise, au beau milieu d’une toile de plusieurs mètres, en train de peindre !
La seconde salle est consacrée à d’autres commandes pour des lieux culturels. Le triomphe de la musique pour l’opéra de New York (Paul avait craqué pour l’affiche il y a quelques années, il était donc ravi de le voir en vrai).
© ADAGP, Paris 2015 − CHAGALL
Et la commedia dell’arte pour le théâtre de Francfort. L’oeuvre est assez monumentale. Les acrobates ont beaucoup intrigué le magicien !
© ADAGP, Paris 2015 − CHAGALL
La troisième salle est consacrée à la flûte enchantée de Mozart : Chagall a participé à la mise en scène de cet opéra dans les années 60 en réalisant décor et costumes. Si je savais qu’il avait fait des décors pour des spectacles, j’ignorais complètement qu’il avait aussi fait des costumes ! On y trouve à la fois des esquisses préparatoires et des costumes et c’est intéressant de pouvoir “comparer” les deux !
Costume flute enchantée : Photo (C) Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat
© ADAGP, Paris 2015 − CHAGALL
Le magicien était impressionné que ce peintre ait “fabriqué des robes de princesse et des masques”.
Décor flute enchantée : Photo (C) Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat
On découvre aussi les costumes créés pour le ballet Daphnis et Chloé, et une vidéo de danse où ils sont utilisés qui a beaucoup plu au magicien (et à moi aussi !).
L’occasion de découvrir aussi le cirque bleu :
La lune qui joue du violon, la poule qui joue du tambour, le violoncelle et l’accordéon, le poisson qui a une main, la dame qui a beaucoup de colliers… Le magicien est resté un long moment à regarder tous les détails ! Et moi j’ai été ravie par la profondeur du bleu de ce tableau.
Autre découverte, Les collages de Chagall (ainsi que ses sculptures) ! Je ne retrouve pas mon favori (une mariée avec de la dentelle collée), mais j’ai aussi beaucoup aimé la danseuse sur fond mauve :
© ADAGP, Paris 2015 − CHAGALL
Je suis passée un peu vite, je l’avoue, sur la période d’exil new-yorkais pendant la guerre où les toiles s’assombrissent et sur ses costumes pour le ballet Aleko. Mais ces costumes ont plu au magicien :
©Guy Boyer
On s’est en revanche longuement attardés devant les arlequins où un violoniste a perdu la tête pendant que son compagnon au visage vert saute, de quoi intriguer le magicien !
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée Marc Chagall) / Gérard Blot
A propos de visage vert, le magicien était un peu inquiet que le personnage de la musique écrase les maisons…
© ADAGP, Paris 2015 − CHAGALL
L’amoureux et moi avons revu avec bonheur l’amour en scène, issu comme le précédent des décors réalisés pour le théâtre d’art juif, que nous avions découvert lors de notre première exposition de ce peintre vue en amoureux, à Martigny, quelques semaines après s’être rencontrés. De l’eau a coulé sous les ponts depuis !
Ce couple conclut en beauté cette petite visite subjective de l’expo. Je vous encourage vivement à aller la voir si vous en avez la possibilité, elle dure jusqu’au 31 janvier. Mais méfiez-vous du monde, quand même. Nous sommes arrivés un dimanche à l’ouverture et il y avait déjà beaucoup de monde (et comme tout le monde s’arrête dans la première salle pour la sublime vidéo du plafond de l’opéra, ils bloquent les entrées quand cette salle est pleine). Et quasi une heure de queue quand nous sommes ressortis.