Deux pavés (853 pages pour le premier, 937 pour le second) présentés ici en même temps, mais lus à quelques mois d’intervalle.
La couverture du premier tome, un éditeur qui était pour moi associé au polar et la participation au festival “quai du polar” à Lyon… Je m’attendais avant la lecture à un polar alors que c’est clairement un roman historique.
Donc ce premier tome, La religion, se déroule en 1565 à Malte, pendant le siège de l’île par les armées de Soliman le magnifique. “La religion”, ici, désigne l’ordre de Malte. Mattias Tanhauser, ancien membre des armées de Soliman, devenu marchand, mercenaire et contrebandier accepte de se rendre sur l’île pour accompagner et protéger Carla de la Penautier.
Le second tome se déroule à Paris, pendant la Saint-Barthélémy. Mattias Tanhauser cherche à retrouver Carla pour lui faire fuir la ville.
Batailles, massacres, complots, scènes d’amour, le rythme est trépidant. Et c’est le principal atout de ces deux livres. On passe d’un personnage à l’autre, du camp des chrétiens à celui des ottomans dans le premier, de la cour royale aux bas-fonds de Paris dans le second… On peine à reprendre sa respiration, et à poser le livre ! J’ai lu le premier en 3 jours, le second en moins d’une semaine (et pourtant je vous rappelle que j’ai un enfant en bas âge, donc c’est un miracle quand je réussis à lire un roman adulte en moins de 15 jours !).
Par contre, une chose est claire : il ne faut pas être dérangé par le sang pour lire ces livres. L’auteur détaille le sang qui gicle, les batailles qui ont lieu parmi les blessés, les restes humains et les excréments, les ames qui entrent dans les corps, déchirent les entrailles, brisent les os… Il ne nous épargne rien !
Les personnages sont assez archétypaux : le héros rude mais au grand coeur, l’héroïne magnifique, mère éplorée qui veut retrouver son fils, l’ami fidèle, gros bras qui adore se battre, le méchant pervers et machiavélique… Mais on réussit tout de même à s’attacher à eux. Par certains côté, j’avais l’impression de retrouver les romans de cape et d’épée de Fajardie qui m’avaient tellement plu à l’adolescence. J’étais donc contente, finalement, de me replonger dans cette ambiance. Mais Willocks apporte un côté beaucoup plus réaliste avec l’horreur des combats et des blessures, les réflexion stratégiques, une certaine description (plutôt sombre) de la société. Mais il s’agit avant tout d’un roman d’aventure, et pas d’une réflexion sociale.