C’est amusant de noter à quel point les goûts du magicien en matière de livre évoluent. Il fait une fixation sur un album pendant quelques temps puis passe à un autre. Par exemple, il y a quelques mois, il adorait Chuut ! qu’il écoutait d’un bout à l’autre alors qu’en ce moment il n’en écoute pas plus de 3-4 pages, mais je pense que ça reviendra ! Bref, en moment, en plus du classique Tout va bien, Merlin ! d’Emmanuelle Houdart (dont je ne vous ai même pas parlé en détail, il va falloir que je répare ça !), il y a deux livres qu’il adore. Qu’il choisit systématiquement au milieu d’autres livres. Qu’il réclame 3, 4, 5 fois de suite…
Le premier, c’est Mon arbre, d’Ilya Green.
On a ce livre depuis plusieurs mois déjà, il l’a toujours bien aimé, mais cet enthousiasme est récent.
Un cocon pousse sur la branche d’un arbre. Bientôt, un bébé en sort.
Il part à la recherche d’un endroit où vivre, avec un chat rencontré au bout de sa branche.
Malheureusement, les endroits qu’ils trouvent ne sont pas très adaptés : l’oiseau ne veut pas de chat dans son nid, dans la maison des loirs, il fait trop noir… et certains habitants de l’arbre n’ont même pas de maison :
Heureusement, ils vont trouver “le plus beau des endroits”, les bras d’une mère (la beauté et la simplicité de la rencontre, à la fois dans le texte et dans l’illustration, réussissent à enlever toute niaiserie à cette chute).
La rencontre du bébé est de la mère se fait sur une double page magnifique, sans texte, avec les deux visages cadrés en gros plan.
Vous le savez peut être déjà, j’adore les illustrations d’Ilya Green (qui a par exemple illustré Marre du rose dont j’ai parlé ici). On retrouve ici la délicatesse de son dessin, ses visages ronds aux joues roses, son goût pour les motifs végétaux… Les couleurs vives se détachent sur le fond blanc qui occupe une grande partie de la page.
Malgré le thème qui pourrait être inquiétant, une grande douceur et une grande sérénité se dégagent de ce livre. L’enfant et le chat ne semblent ni inquiets, ni découragés. Et ils ont raison puisqu’ils finissent par trouver l’endroit parfait. Comme dit télérama : cet album “réussit à chanter d’une même voix caressante les vertus du giron maternel et la joie de la débrouillardise.”
Le magicien, lui, essaye d’attraper les papillons.
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